Exemple de harcèlement moral rencontré en entreprise.

Exemple de harcèlement moral rencontré en entreprise.

Par le cabinet M&C

Explorons un exemple de harcèlement moral rencontré en entreprise : présentation du cas de Madame K pour harcèlement transversal.
Il est toujours bon de rappeler que le harcèlement moral est défini par l’article L1152-1 du Code du travail comme un ensemble de comportements qui ont pour effet de dégrader les conditions de travail d’une personne. Ces comportements sont souvent répétitifs et sont le résultat d’un abus de pouvoir ou d’une position de force.

Le Harcèlement horizontal ou transversal – « collègue de travail ».

Les salariés entre eux peuvent également avoir des conduites proches du harcèlement ; il est nécessaire, au sein de l’organisation du travail, de développer la sensibilisation et d’informer les comportements à risque possible afin de les analyser, les déceler et les prévenir. 

Travailler sur des scénarios construits, permet alors les prises de conscience d’agissements possibles.

Exemple d’une collègue de travail au sein d’un établissement de santé.

Madame K forme parfois les nouveaux arrivants mais n’a aucun pouvoir hiérarchique ni de responsabilité vis-à-vis d’eux.

Elle semble dans la séduction tant qu’elle maîtrise les situations mais ne se contrôle plus dès que l’autonomie des personnes formées se développe.

« Tant que j’avais besoin d’elle, elle était agréable et aidante, mais après c’était l’enfer… ».

« Elle a hurlé sur moi en étant très grossière… ».

En tant que Déléguée du Personnel, elle abuse et use de son rôle de DP.

« Quand je lui demandais des explications sur son travail, elle m’a menacée plusieurs fois d’aller voir son syndicat, impossible de communiquer avec elle … ».

Madame K s’approprie un rôle hiérarchique régulièrement et ne supporte pas que l’on ne passe pas par elle directement pour toutes demandes.

« M’a fait une crise quand je suis allée voir directement la direction pour que l’on me change mon matériel cassé… ».

Madame K : « Ici, c’est moi qui décide, personne ne connaît le service mieux que moi ». « Je suis indispensable à la clinique et irremplaçable … ».

Les agissements de Madame K ont visiblement duré plusieurs années, sans recadrage ni sanction à son encontre et ce, malgré les alertes communiquées à la direction.

Contexte et situations caractéristiques.

Nous devons prendre en compte les manquements organisationnels et managériaux qui ont certainement accentué et favorisé les agissements de Madame K. Il apparaît qu’elle ait été, d’une part, régulièrement protégée par son ancienne responsable et, d’autre part, que celle-ci lui ait multiplié ses tâches. Elles semblaient toutes deux, avoir construit un duo intouchable.

Les compétences de la salariée mise en cause n’ont visiblement pas été évaluées sur le poste qu’elle occupait, sans formation initiale avec une récurrence d’erreurs régulières alourdissant les tâches de travail des collaborateurs en bout de chaîne. Le périmètre du poste de Madame K est resté longtemps confus. Elle s’est, en autre, attribuée certaines missions sans que cela le lui ait été confié par sa hiérarchie (pointages des médecins par exemple). Ces divers éléments lui ont procuré le sentiment et l’impression qu’elle était essentielle au service en s’allouant le droit de contrôler, recadrer, diriger ses collègues de travail, y compris parfois sa hiérarchie directe. L’événement déclencheur de l’enquête réside dans la suite de plaintes d’une nouvelle collaboratrice qui venait en renfort dans cette équipe. Parallèlement les salariés en grande difficulté avec elle ont souhaité cette fois exprimer leur vécu.